Thales

Cancer : deux poids lourds français s’allient pour mettre au point le premier équipement de radiothérapie flash !

L’institut Curie, découvreur en 2014 de “l’effet flash” et Thales, géant de la défense expert de l’imagerie et des accélérateurs de particules, nouent un partenariat afin de révolutionner le traitement du cancer. L’objectif est de mettre au point la première machine de radiothérapie “flash”, c’est-à-dire capable de remplacer les dizaines de séances actuelles de plusieurs minutes chacune par un traitement d’une seule séance de moins d’une seconde –  avec une précision qui épargne les cellules saines et une irradiation plus efficace des cancers profonds comme celui du pancréas, où le pronostic est encore souvent peu favorable.

 

Le cahier des charges d’un premier équipement expérimental devait être défini mi-2024. Lorsque la dosimétrie sera maîtrisée et les autorisations obtenues, il pourra être utilisé pour lancer les essais cliniques sur des humains mi-2026, pour un déploiement en 2028 dans les hôpitaux.

 

La communauté médicale et les constructeurs d’équipements sont en ébullition.

En effet, la radiothérapie n’a connu, jusqu’à présent, que des évolutions : la radiothérapie flash remplacera les électrons et les photons. Les électrons ont quasi-disparu depuis 2010. Il traversait mal le corps après 3 centimètres et pouvaient causer des brûlures cutanées. Ils ont été remplacés par les photons, qui traversent mieux le corps et avec moins d’effets secondaires.

La protonthérapie (qui utilise des faisceaux de protons) coute très cher et la France ne dispose que de 5 salles, réservées aux cancers des enfants et des parties sensibles. Son inconvénient est que le faisceau chirurgical gère mal les mouvements des organes (par exemple la respiration pour les poumons). La radiothérapie flash quant à elle dure moins d’une seconde, elle n’aura pas ce problème.

 

Il faut 25 à 30 millions pour développer l’équipement expérimental destiné aux essais cliniques.

Si le résultat est probant, 90 millions supplémentaires seront nécessaires pour industrialiser un équipement. Thales, logiquement, assurerait l’industrialisation, mais ce n’est pas le rôle d’un industriel de financer les essais cliniques. Le financement reste donc à boucler, en trouvant un équilibre public-privé.

 

Source : Les Echos

 

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